L’Observatoire Finance Climat Biodiversité analyse l’impact de l’activité des entreprises sur le climat et la biodiversité. Ses activités portent sur les points suivants :
La présente étude vise à tester la résistance de la valeur des actifs des entreprises du CAC 40 à la prise en compte du coût du carbone dans l’évaluation des tests de dépréciation de leurs actifs. S’appuyant sur les données issues des Documents d’Enregistrement Universel des sociétés, elle analyse la résistance des sociétés du panel aux variations des 3 variables suivantes :
En reproduisant la méthode des tests de dépréciation d’actifs issues de normes comptables prescriptives, elle permet de mesurer l’impact des dépréciations futures sur le panel d’entreprises étudiées.
L’étude vise également à formuler des recommandations aux entreprises, aux commissaires aux comptes et aux investisseurs sur la nécessaire prise en compte des risques climatiques dans l’évaluation de la juste valeur des actifs.
La présente étude vise à tester la résistance de la valeur des actifs des entreprises du Next 20 à la prise en compte du coût du carbone dans l’évaluation des tests de dépréciation de leurs actifs. S’appuyant sur les données issues des Documents d’Enregistrement Universel des sociétés, elle analyse la résistance des sociétés du panel aux variations des 3 variables suivantes :
En reproduisant la méthode des tests de dépréciation d’actifs issues de normes comptables prescriptives, elle permet de mesurer l’impact des dépréciations futures sur le panel d’entreprises étudiées.
L’étude vise également à formuler des recommandations aux entreprises, aux commissaires aux comptes et aux investisseurs sur la nécessaire prise en compte des risques climatiques dans l’évaluation de la juste valeur des actifs.
Pour accéder au rapport annuel « Stress test climatique du Next 20 – Exercice 2022 »
Mis en place par les autorités de contrôle et le NGFS (Network for Greening the Financial System – un réseau de superviseurs et de banques centrales qui travaillent sur le verdissement du système financier), les stress tests climatiques permettent de mesurer la capacité à faire face à ces risques et à les inciter à intégrer ces risques dans leurs activités.
Cet article de Florent Baudoin illustre les principaux enjeux des stress tests climatiques bancaires
Les premiers pas de la supervision financière des risques climatiques par stress tests : une gestion prudentielle ou incitative ?
ECB, « Tests de résistance », janv. 2023
ACPR, « Une première évaluation des risques financiers dus au changement climatique Les principaux résultats de l’exercice pilote climatique 2020 », ACPR, 122, mai 2021
NGFS, « Scenarios in Action: a progress report on global supervisory and central bank climate scenario exercises », NGFS publication, 2021.
Actionnaires pour le climat exerce une veille active sur les actifs échoués du fait du climat.
Aussi appelés « stranded assets » en anglais, les actifs échoués sont des actifs physiques et financiers dont la valeur diminue prématurément en raison de la transition bas carbone, et doivent être « radiés » partiellement ou totalement du bilan de l’entreprise.
Plusieurs facteurs peuvent conduire à la dévalorisation des actifs, le plus souvent liés au risque de transition : limitations des émissions de CO2 issues de nouvelles réglementations (marché carbone, taxation du carbone, etc.), normes environnementales, investissements contraints de décarbonation, changement de la demande … ou au risque physique (matérialisation d’événements climatiques extrêmes entraînant la destruction de capital).
Jusqu’à présent, le débat s’est surtout concentré sur les sociétés d’extraction de pétrole, de gaz et de charbon; toutefois, tous les secteurs à forte intensité carbone ou ceux utilisant les énergies fossiles comme intrant (secteur aérien, maritime, etc.) sont également particulièrement concernés.
Les exemples d’actifs échoués sont difficiles à recenser car les entreprises communiquent peu sur le détail de ces dépréciations considérant, à juste titre, qu’elles enverraient un signal négatif aux marchés financiers; il convient donc d’analyser le détail de leurs rapports financiers annuels pour les identifier.
En 2020, TotalEnergies a annoncé la dépréciation de ses actifs canadiens de sables bitumineux à très forte intensité carbone, pour une valeur de 7,9 milliards de dollars. Il ne fait aucun doute aujourd’hui que cette dépréciation avait deux origines : (i) des difficultés d’exploitation entraînant un coût d’extraction supérieur aux prévisions, (ii) une intensité carbone des sables bitumineux incompatible avec l’engagement « Net Zéro Emission » que la société avait prise en mai 2020. Par ailleurs, l’instauration d’un système de tarification du carbone par l’Etat fédéral canadien allait peser fortement sur la rentabilité de ces actifs.
La loi climat et résilience du 24 août 2021 prévoit une trajectoire de réduction des émissions de protoxyde d’azote de -15% en 2030 vs 2015. Le producteur d’engrais azotés Yara France indique dans son rapport financier annuel au 31/12/2021 : « l’usine de Montoir est exposée à une baisse de rentabilité suite à une tendance à la réduction des engrais azotés » et enregistre une provision pour dépréciation d’actifs de 10 985 k€ pour 2021.
Le 31 mai 2022, un rapport de la Dréal met en évidence des risques chroniques dans la gestion des rejets aqueux de l’Usine Arkema de Jarrie. La Régie des eaux de Grenoble effectue un signalement au procureur de la République, et le parquet de Grenoble ouvre une enquête préliminaire.
Dans l’arrêté semestriel des comptes d’Arkema au 30/06/2022, la seule provision pour dépréciation d’actifs corporels du groupe concerne l’usine de Jarrie, pour un montant de 20 M€. Même si le rapport semestriel ne donne aucun détail, il est probable que les 2 évènements soient liés.
Les dernières études d’évaluation des actifs échoués, notamment l’étude de l’AFD « Réseaux d’actifs échoués : arguments en faveur d’une approche fondée sur le bilan », confirment que pour développer une évaluation complète des risques liés à une transition sobre en carbone, l’intégration des immobilisations physiques est une étape nécessaire. Cette étude démontre que l’abandon des ressources et des technologies polluantes est susceptible de produire une « cascade d’échouage d’actifs physiques », ce qui pourrait à son tour entraîner une perte de valeur des actifs financiers.